La course à l'intelligence artificielle a franchi une nouvelle étape décisive en ce mois d'octobre 2025. Les annonces quasi simultanées d'OpenAI, de Google et d'IBM ne laissent plus de place au doute : l'ère des simples chatbots conversationnels est révolue, cédant la place à celle des agents IA autonomes. Ces nouvelles intelligences artificielles ne se contentent plus de répondre à nos questions ; elles agissent, planifient et exécutent des tâches complexes à notre place, préfigurant une transformation radicale de nos usages numériques.
Au cœur de cette révolution se trouve OpenAI, qui, lors de son très attendu DevDay 2025, a dévoilé sa vision pour l'avenir de ChatGPT. Avec une base de plus de 800 millions d'utilisateurs hebdomadaires, l'entreprise transforme son célèbre chatbot en une véritable plateforme applicative. Grâce à un nouveau kit de développement (SDK), les développeurs tiers pourront intégrer leurs propres applications directement dans l'interface de ChatGPT. Imaginez pouvoir commander une pizza, réserver un vol ou créer un design sur Canva sans jamais quitter votre conversation avec l'IA. Sam Altman, PDG d'OpenAI, a clairement exposé son ambition : faire de ChatGPT le futur "système d'exploitation" de nos vies numériques, un hub centralisé pour une multitude de services. Cette stratégie de "plateformisation" est une réponse directe à la concurrence et vise à créer un écosystème riche et captif, où l'IA devient un véritable assistant personnel proactif.
À peine 24 heures plus tard, Google a riposté avec une annonce tout aussi percutante : Gemini 2.5 Computer Use. Cette nouvelle version de leur modèle phare est un agent IA spécifiquement conçu pour prendre le contrôle du navigateur Chrome. En utilisant une combinaison de compréhension du langage naturel et de vision par ordinateur, Gemini peut analyser une interface web et interagir avec elle comme le ferait un humain : cliquer sur des boutons, remplir des formulaires, faire défiler des pages et même effectuer des glisser-déposer. Les démonstrations sont bluffantes : l'IA réserve un hôtel, ajoute des articles à un panier d'achat ou navigue sur des sites complexes sans aucune intervention humaine. Contrairement à l'approche plus large d'OpenAI, Google se concentre pour l'instant sur le navigateur, un environnement universel et stratégique. Cette approche pragmatique permet de maîtriser parfaitement les interactions web avant d'envisager un contrôle plus étendu du système d'exploitation, tout en posant les bases d'une automatisation sans précédent des tâches en ligne.
De son côté, IBM, le géant historique de l'informatique, a marqué les esprits en annonçant l'intégration des modèles Claude d'Anthropic dans son portefeuille logiciel, et plus particulièrement dans son environnement de développement intégré (IDE). Cette collaboration met l'accent sur la sécurité et la fiabilité, des critères essentiels pour les entreprises. Les premiers tests, menés auprès de 6 000 développeurs chez IBM, ont révélé des gains de productivité moyens de 45%. Claude assistera les développeurs dans des tâches complexes comme la modernisation d'applications, la génération de code sécurisé et la migration de systèmes. En s'associant avec Anthropic, une startup valorisée à 183 milliards de dollars, IBM montre sa volonté de rester à la pointe de l'innovation en IA générative, tout en offrant à ses clients des outils puissants et fiables pour accélérer leur transformation numérique.
Ces trois annonces, bien que distinctes, convergent vers une même vision : celle d'une intelligence artificielle qui devient un partenaire actif et autonome. Nous passons d'un modèle où nous demandons des informations à l'IA à un modèle où nous lui déléguons des actions complètes. Cette transition soulève des questions fascinantes sur l'avenir du travail, de la productivité et de notre rapport à la technologie, tout en ouvrant des perspectives d'innovation sans précédent.
ReasoningBank : Dévoilé par VentureBeat, ce nouveau framework de mémoire pour agents IA promet de rendre les intelligences artificielles plus intelligentes et plus économiques. Il transforme chaque interaction en une opportunité d'apprentissage, permettant aux agents de mieux comprendre le contexte et de s'améliorer continuellement. C'est un pas de plus vers des agents IA véritablement adaptatifs et performants.